Parentalité positive : Les principes de base

Ces dernières années, nous entendons souvent parler de la pratique appelée parentalité positive. Ce qui signifie de mettre en pratique des attitudes qui font que l’enfant se sente respecté dans sa singularité, aimé et protégé. Ce sont des bases indispensables pour qu’il devienne un adulte capable de se déplacer dans le monde avec confiance et sécurité.

La parentalité positive se décompose en trois règles principales :

  • Une parentalité positive signifie être en phase et en empathie avec l’enfant, c’est-à-dire être capable d’interpréter et de répondre à ses besoins, tant physiques qu’émotionnels.
  • Cela suppose également la capacité du parent à transmettre à l’enfant la capacité d’être là pour lui, de l’aider, de l’éduquer, de l’accompagner dans sa croissance sans intimidation ni punition.
  • PROJET ÉDUCATIF. Les parents doivent avoir un projet éducatif pour leurs enfants, une idée à long terme de la façon dont ils aimeraient qu’ils abordent la vie

Voici les éléments qui composent la parentalité positive :

1# La responsabilité

La relation parent-enfant n’est pas égale : Les parents ne sont pas des « copains ». Pendant longtemps, les adultes seront responsables des enfants et devront leur donner des réponses adéquates, des réponses qui sont les leurs et non celles des enfants.

2# L’organisation pédagogique

Dans la relation, il doit y avoir de l’espace et du temps pour les besoins de l’adulte et de l’enfant. Cependant, il n’est pas toujours facile de trouver le bon équilibre entre ces besoins : c’est pourquoi nous devons nous orienter vers une bonne organisation éducative à long terme, même lorsque les circonstances nous amènent à répondre à des besoins à court terme (s’habiller, faire ses devoirs, manger). Avec une bonne organisation, ces moments peuvent devenir des occasions de poursuivre des objectifs à long terme.

3# Attention aux petites choses du quotidien

Agir au quotidien sur de petites choses affecte la façon dont nos enfants seront et agiront demain. La façon dont nous décidons d’intervenir à petite échelle influence grandement l’approche future de nos enfants. Par exemple, si votre enfant ne fait pas son propre sac à dos parce que vous préférez le faire vous-même pour être plus rapide et ne rien oublier, vous ne poursuivez certainement pas l’objectif de faire de lui une personne indépendante. Bien sûr, il peut y avoir des exceptions, mais si vous l’avez fait systématiquement de cette façon, le chemin sera plus difficile.

4# Pas de menaces mais des encouragements

Bien souvent, les parents pensent que leurs enfants ne sont pas prêts. Ils bloquent donc leurs processus d’autonomie et prennent leur place. Par exemple : »Je vais le faire parce que nous sommes en retard » ou « Dépêche-toi ou je m’en vais en te laissant ici. Essayez plutôt de vous mettre à l’écoute de ce que l’enfant ressent : « comment me sentirais-je si, chaque fois que j’essaie de le faire seul, on me disait que je suis lent ou incapable et que les autres le font mieux ». Si vous voulez qu’ils grandissent en adultes sûrs d’eux, il est important de faire attention à la façon dont vous répondez à leur besoin.

5# L’importance de l’éducation indirecte

Le système de règles doit s’appliquer à tous car les enfants apprennent beaucoup par l’éducation indirecte : « Ils nous regardent lorsque nous agissons avec eux mais aussi dans nos attitudes envers les autres. Ils nous étudient pour comprendre comment être dans le monde. Si, en revanche, nous sommes les premiers à lancer des objets, ils feront de même malgré que nous leur disions de ne pas le faire ». En bref, le système éducatif prend de la valeur si nous sommes les premiers à montrer l’exemple.

6# Montrer son affection

Il est important que les parents sachent faire ressentir leur affection car c’est une protection physique et émotionnelle. Cela affecte sa capacité à apprendre et à atteindre des objectifs dans la vie.

Si vous vous rendez compte que vous n’avez pas toutes ces caractéristiques décrites ci-dessus, ne vous inquiétez pas. Personne n’a toutes ces qualités à chaque instant de la vie, l’erreur est humaine. Il n’y a pas de parents vulnérables, seulement des parents qui connaissent des moments de vulnérabilité. N’ayez donc pas peur de pardonner vos erreurs et sachez qu’il n’est jamais trop tard pour vous lancer. La parentalité positive n’est pas un bouton marche-arrêt, mais un processus que l’on apprend. C’est un défi, mais qui en vaut la peine !

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